Une année étrangère
(Brigitte Giraud)
Partie en Allemagne comme jeune fille au pair, Laura, à dix-sept ans, découvre tout d’abord qu’elle ne connaît pas si bien la langue de ce pays étranger. Puis c’est au tour de la famille qui l’accueille, un couple et deux enfants, de la troubler par leur simple mode de vie, leur comportement, leurs habitudes. Est-elle venue pour s’occuper des enfants, pour effectuer des tâches ménagères, pour parfaire cette langue ou tout simplement pour grandir enfin ?
Dans une civilisation antique imaginaire, mais qui éveille en nous un curieux sentiment de familiarité, le scribe Asral se voit chargé de produire une copie neuve des lois. Grâce aux questions naïves de son garde Ordjéneb, il s’avise bientôt que la langue sacrée qu’il transcrit est vieillie et que la vraie fidélité à l’esprit du texte consisterait à le reformuler, afin qu’il soit à nouveau compris tel qu’il avait été pensé quatre ou cinq siècles plus tôt.
Peu à peu, cependant, le doute s’installe. Qui était Anouher, législateur mythique dont on a presque fait un dieu ? Ces lois qui soumettent à un contrôle de chaque instant la vie publique, les relations privées et jusqu’au corps des femmes, sont-elles toutes de sa main ? Et Asral a-t-il plus de chances de le savoir un jour que de se faire aimer de Djinnet, un jeune chanteur du faubourg des vanniers ?
(Yann Queffélec)
Drôle, brillant, aimé des femmes, expert en fariboles, contes et mystifications, Claudius est un homme à éclipses, à la ville comme à la scène. Comédien au seuil de la gloire, il connaît le triomphe avec La Nuit des rois. Mais, le lendemain de la première, il a disparu. Laissant là acteurs et metteur en scène, épouse, enfant et beaux-parents, il a suivi l'une de ses chimères : une fille dont il n'est pas même amoureux...
Son retour accélère sa dérive : de mascarades en nuits d'ivresse, de dérobades en mensonges, Claudius fuit son passé qui le traque sous la forme d'une photo mystérieuse livrée par petits morceaux indéchiffrables. Tout le monde peu à peu l'abandonne, sauf sa fille Émilie, cinq ans, qui, la sucette à la bouche, regarde, perspicace et séduite, ce père fantaisiste et rêveur s'enfoncer de délire en délire.
Le passé le rattrape, le prend à la gorge, l'étouffe et va bientôt le réduire au silence, le force enfin à un acte muet, sa dernière chimère.
Le chapeau de Mitterrand
(Antoine Laurain)
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